Une journée du partenariat, portant sur le thème « Partenariat au service d’une formation professionnalisante et d’une recherche appliquée », s’est déroulée le vendredi 19 octobre 2018 à l’Université de Kara. C’était en présence des responsables d’entreprises publiques, parapubliques, privées et de l’autorité universitaire, Pr Komla Sanda, président de l’Université de Kara, entourée de ses collaborateurs
En effet, dans un contexte de rareté des ressources au niveau du gouvernement central, de promotion du Partenariat Public-Privé (PPP), de la promotion de la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE), les secteurs privé et parapublic sont de plus en plus sollicités afin de contribuer, d’une part à une recherche appliquée et, d’autre part à la formation pratique des apprenants qui peuvent être directement employables sur le marché du travail à la sortie de la formation. C’est dans ce cadre que l’Université de Kara a organisé une journée du partenariat qui s’est déroulée dans les locaux de la présidence sis à Pya.
Plusieurs partenaires techniques et financiers ont pris part à cette journée. Il s’agit de Togo Invest, Ogar assurance, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCIT), la Lonato, Togocel, l’Agence Nationale Pour l’Emploi (ANPE), Ecobank, Cimtogo et Orabank.
Dans son mot de bienvenue, Dr. Kwamivi Ségbéaya, directeur-adjoint de la recherche, de la coopération et des partenariats a estimé que la présence des partenaires à cette rencontre témoigne, à n’en point douter, de leur volonté d’accompagner l’Université de Kara. Ouvrant les travaux, le Pr Komla Sanda, après avoir rendu hommage aux institutions qui l’accompagnent, a précisé que le partenariat est une nouvelle vision de l’Université de Kara qui est en cohérence parfaite avec les nouvelles exigences du CAMES. « Aux trois missions classiques de l’université qui sont la formation des apprenants, la recherche et la vie universitaire, le CAMES a ajouté deux autres missions à savoir le partenariat et l’insertion professionnelle des diplômés », a-t-il fait comprendre avant d’ajouter que l’Université de Kara veut un partenariat gagnant-gagnant.
Une leçon inaugurale intitulée « l’importance du partenariat pour une institution d’enseignement supérieur », présentée avec brio par le Vice-président de l’Université de Kara, Pr Adama Kpodar, a capté l’attention des participants. Dans son développement, il a fait savoir que les universités publiques d’aujourd’hui ont besoin de l’appui des partenaires pour leur fonctionnement. « L’université ne dispose pas elle-même de ressources nécessaires lui permettant d’atteindre ces objectifs, au demeurant, elle a des choses à proposer, des choses à vendre et c’est le sens même du partenariat gagnant-gagnant. L’université ne tend pas la main pour avoir une manne, mais l’université propose pour avoir. C’est le sens profond du partenariat que l’on peut développer en ce qui concerne les universités publiques », a martelé le Vice-président Kpodar.
Poursuivant les travaux, plusieurs présentations ont été faites permettant aux partenaires de mieux appréhender les besoins urgents qui nécessitent leur intervention. A la suite de ces présentations, des discussions spécifiques sur les attentes et les promesses des partenaires ont permis d’établir les axes de coopération et de partenariat possibles avec l’Université de Kara. Une visite guidée des sites fut également à l’ordre du jour et a permis aux partenaires de se faire une idée des réalités de l’Université de Kara pouvant susciter un intérêt d’accompagnement.
Joignant l’acte à la parole, l’Agence Nationale Pour l’Emploi (ANPE) a voulu signer une convention avec l’Université de Kara avant la fin de la journée. La convention a été signée par le Pr Komla Sanda, président de l’Université de Kara et M. Edmond Comlan Amoussou, directeur général de l’ANPE. Plusieurs autres accords sont annoncés pour être signés d’où l’optimisme du président Sanda dans son mot de fin ; « je reste optimiste que dans les semaines et mois à venir d’autres accords seront signés ».
De l’avis des partenaires présents à cette rencontre, l’initiative de l’Université de Kara est salutaire. « Nous avons bien apprécié la démarche de l’Université de Kara dans la mesure où les partenaires ont été associés à l’événement. Au cours des travaux, nous avons partagé les possibilités de renforcer les moyens de l’université et nous avons pris des engagements. En ce qui concerne l’ANPE, nous allons mettre sur pied à l’Université de Kara un point de service qui va accompagner l’université et les étudiants dans l’insertion professionnelle » a fait savoir le directeur Amoussou. Mme Emilie Tchey Signa, chef zone Centrale-Nord d’Orabank, se réjouit d’avoir participé à cette rencontre. Aussi trouve-t-elle qu’à travers les projets et présentations faites par l’université, sa hiérarchie pourrait prendre une décision de partenariat très rapidement, d’autant qu’actuellement Orabank ne mène pas assez d’actions avec l’Université de Kara. Pour M. Anouar Boukari, directeur technique et commercial d’Ogar assurance, « Nous avons saisi l’occasion de cette journée du partenariat pour identifier les besoins de l’Université de Kara et penser à un éventuel accompagnement. Nous sortons très satisfait de cette rencontre », a laissé entendre M. Boukari.
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L’initiative est très louable et c’est ici l’occasion de témoigner la reconnaissance à tois les acteurs de cette journée du partenariat. Nous sommes à l’heure de la mondialisation, de la modernisation et des nouvelles technologies et aucune institution qu’elle que soit sa vocation, ne saurait se soustraire des partenaires qu’ils soient publics ou privés. Et toutes les institutions présentes sont conscientes des enjeux et défis à relever. Les cadres qui y serviront sont formés par les universités publiques et privées. Il est nécessaire que les services d’accueil puissent exprimer leurs besoins divers et variés afin que les centre de formation en tiennent compte dans l’élaboration des profils et dès curriculas de formation. C’est aussi une occasion pour dépendre moins de l’extérieur en termes de ressources financières pour faire fonctionner nos administrations.