Q : Veuillez nous racontez votre cursus à l’Université de Kara !
R : Tout d’abord, je vous remercie pour l’intérêt que vous portez à ma modeste personne. Pour votre initiative d’interviewer les anciens étudiants de l’Université de Kara, je ne sais pas si j’étais la personne la mieux indiquée parce que moi j’ai chevauché entre les deux universités. Je n’’ai rejoint l’Université de Kara qu’en 3ème année de droit privé, en 2006, ayant commencé mes études de droit à l’Université de Lomé. Après ma maîtrise à l’Université de Kara, j’ai passé le concours qui qui a fait de moi un magistrat aujourd’hui. Mais il faut noter qu’entre temps, j’ai été sollicité pour les travaux dirigés (TD) en droit privé à l’Université de Kara pendant 3 ans. Mon intervention à l’Université de Kara s’est estompée depuis mon affectation sur Kantè. Je précise que j’ai fait aussi le droit des affaires.
Q : Qu’est-ce qui a favorisé le choix de votre filière ?
R : L’idée de faire le droit n’est pas née après le Bac. Être juriste était une idée qui me passionnait depuis longtemps car j’ai vécu dans un milieu où j’ai connu très tôt des praticiens de droit notamment les avocats, les huissiers avec qui je collaborais ; ce qui a aussi guidé mon choix vers la faculté de droit. A l’époque je voyais la diplomatie ; l’objectif était que je devienne diplomate mais le cours des choses en a décidé autrement.
Q : A la suite de votre formation, quelles opportunités se sont offertes à vous ?
R : Après mon cursus, ma filière m’a ouvert beaucoup d’opportunités ; le droit ouvre les portes à tout. Vous pouvez trouver les magistrats, les avocats, les huissiers, les notaires, les commissaires-priseurs. Il y a beaucoup d’autres choses que vous pouvez faire comme la diplomatie, conseiller d’affaire. Il y a plein de choses auxquelles le droit donne accès.
Q : Quel est votre métier actuel?
R : Aujourd’hui je suis magistrat et président du tribunal de Kantè. Le magistrat, par principe, règle les différents qui opposent les particuliers et l’administration. Le rôle principal est de juger et de gérer les dossiers. Nous réglons les litiges entre les populations. Les problèmes matrimoniaux ne sont pas du reste. A ce niveau, le juge joue le rôle de conseiller, de conciliateur.
Q : Avec le recul, comment voyez-vous votre formation universitaire ?
R : Mon parcours à l’UK (Université de Kara) a été pour moi très excellent. A mon arrivée à l’UK le premier constat que j’ai fait était que le cadre était très propice au succès contrairement au cadre que j’avais à l’UL (Université de Lomé). Pour moi qui venais de l’UL, c’était un avantage que d’avoir des cours bien répartis, programmés semaine par semaine et se déroulant dans de bonnes conditions par rapport à l’UL où l’on a au moins 3 cours programmés dans une journée. Aussi, pour des raisons d’absence des professeurs, les cours sont souvent reportés. Donc une fois à l’UK, j’ai trouvé que c’était une aubaine qu’il fallait saisir.
Q : Quel conseil avez-vous à l’endroit des étudiants en formation à l’Université de Kara ?
R : J’exhorte mes cadets à prendre au sérieux leurs études et à savoir que ce qu’ils apprennent aujourd’hui leur sera bénéfique demain.
Q : Quel mot avez-vous à l’endroit de l’administration universitaire de Kara ?
R : Félicitation à la nouvelle équipe dirigeante de l’UK ! Je ne suis pas un personnel de l’UK mais j’ai beaucoup de nouvelles sur les innovations. Et pour cela, je tire chapeau au nouveau président, le Professeur Komla SANDA. Mes remerciements vont également à la plus haute autorité du pays, le Président de la République, Faure Essozimna GNASSINGBE, qui ne cesse de donner l’opportunité à cette jeune Université, depuis sa création, d’aller de l’avant.
Pidalatang Gnama
Magistrat
Président du tribunal de Kantè (Région Kara, Togo)
— Ancien étudiant de l’Université de Kara