Le projet « contribution des associations estudiantines à la gouvernance dans les universités publiques du Togo » a été lancé le mardi, 17 décembre 2019, à l’Université de Kara. C’était lors d’une cérémonie à laquelle ont pris par M. Tchaa Pali, directeur du Centre des œuvres universitaire de Kara, représentant le président de l’Université de Kara, M. Aklesso Kpatcha, représentant du préfet de la Kozah et Mme Odette Kéléou Tchalaré, directrice exécutive de GAUSEN-DIP.
Initiative du Groupe d’appui aux unités socio-économiques nouvelles pour un développement intégré des populations (GAUSEN-DIP), une organisation non gouvernementale, avec le financement de l’Union européenne à travers le Programme de consolidation de l’Etat et du monde associatif (PRO-CEMA), ce projet vise à favoriser l’amélioration des relations entre les associations estudiantines et l’administration universitaire dans l’optique d’ouvrir un dialogue dynamique et constructif pour assurer une formation de qualité et des cadres de qualité pour le Togo.
Selon M. Tchaa Pali, « cette initiative est à saluer, car ce projet contribuera, à coup sûr, à améliorer la collaboration dans tous les sens du terme et à tous les niveaux au sein de notre institution. Vivement qu’aux terme de son exécution, les mentalités aient changé au niveau de la perception de l’objectif premier de la vie associative à l’université ».
En effet, l’Université de Kara, comme toutes les autres universités des pays de la sous-région, autorise la création des associations sur le campus. Celles-ci se donnent pour ambition de défendre les intérêts des étudiants et de permettre l’épanouissement de ceux-ci durant leur cursus universitaire. Mais force est de constater que ces associations universitaires rentrent bien souvent en conflits avec les administrations universitaires pour des revendications. Ces formes de revendications sont presque similaires dans les universités publiques de la sous-région et produisent les mêmes effets à savoir la violence, la destruction des biens publics, se soldant souvent par des affrontements avec les forces de l’ordre.
Partant de ce constat, Mme Kéléou Tchalaré envisage, avec l’appui de son institution, de « faire de ces associations des outils de développement et des cadres par excellence pour le renforcement des capacités des étudiants qui, non seulement sortiront comme des cadres intellectuellement bien formés, mais aussi recevront de la valeur ajoutée en matière du leadership de qualité ».
Les 23 clubs et associations estudiantines de l’Université de Kara présentés lors de la cérémonie, à travers leur porte-parole M. Kodjovi Possoli, estiment que « les associations estudiantines favorisent l’esprit d’ouverture des étudiants : elles portent en elles de nombreuses valeurs de pluralisme, de tolérance, de solidarité et de proximité. Elles favorisent également la prise de conscience de la citoyenneté. A ce titre, elles portent en elles les valeurs de la démocratie, de la laïcité, du bénévolat et d’information aux étudiants. Elles concourent également à l’exercice éclairé de la responsabilité et de la citoyenneté et participent, dans cet esprit à l’animation socio-culturelle de la vie estudiantine ». C’est dans ce sens qu’il a salué la mise en place de ce projet qui va apporter une plus-value aux associations de l’Université de Kara.
Durant douze mois, les leaders des associations et clubs de l’Université de Kara bénéficieront des formations en renforcement de capacités, des ateliers d’échanges et de réflexions ; ce qui permettra une mise en œuvre des acquis de ces formations à l’intérieur de chaque association bénéficiaire.