Après deux ans d’études d’impact de la chenille légionnaire sur les productions de maïs grain en milieu paysan dans la région de la Kara, l’Institut supérieur des métiers de l’agriculture (ISMA) a procédé à la restitution des résultats de ses recherches le 13 mai 2023 à l’hôtel Meka. C’était au cours d’un atelier dont les travaux ont été ouvert par M. Boyodjèba Anadi, directeur régional de l’Agriculture, de l’élevage de la pêche et du développement rural de la Kara. C’était en présence du Professeur Komla Sanda, président de l’Université de Kara.
Le Professeur Komla Sanda a saisi cette opportunité pour féliciter tous les acteurs impliqués dans l’aboutissement de ce projet. Selon lui, « Le propre des universitaires c’est de trouver des solutions aux problèmes qui minent leurs sociétés. Il y a pratiquement deux ans que nous nous sommes ensemble lancés dans cette aventure de recherche pour trouver des pistes de solution de lutte contre la chenille légionnaire, aujourd’hui, les résultats ou encore les approches de résultats sont là. On ne peut que féliciter les uns et les autres pour le travail abattu et les encourager aussi pour ce qui reste à faire ».
A cet effet, il faut dire que ce projet de recherche est parti du constat selon lequel l’invasion des chenilles légionnaires sur des surfaces cultivées, a une influence négative sur le rendement des champs de maïs. Il fallait alors agir le plus vite possible pour lutter efficacement contre ce fléau. Ainsi à l’issue des recherches faites par les techniciens et chercheurs en collaboration avec les producteurs sur le terrain, l’augmentation du volume pluviométrique est un facteur clé de la destruction des chenilles, entrainant ainsi une meilleure production.
M. Atti Tchabi, directeur de l’Institut supérieur des Métiers de l’agriculture estime qu’« Aujourd’hui ce que nous pouvons faire c’est d’agir sur la période de semi, avec cette technique les producteurs n’auront plus à acheter les insecticides mais auront juste besoin de respecter la période de semi et le problème de l’insecte est résolu».
Pour appuyer les efforts qui sont déjà fait dans ce sens les services du Centre d’excellence en production durable des cultures (CEProDuC) ont été présentés aux participants.
Il est à noter que ce projet d’étude a été financé par le Programme sur la résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest et avec ses résultats et apports, quelques problèmes sanitaires liés à l’alimentation ont été résolus.