Le laboratoire histoire et développement de l’Afrique (HisDAF), de la Faculté des lettres et sciences humaines, de l’Université de Kara a organisé ce 30 janvier 2020, une table ronde autour du thème : le pays Kabiyè, 120 ans après la conquête coloniale : quels changements ? Présidée par Pr Adama Kpodar, Vice-président de l’Université de Kara, la cérémonie d’ouverture de cette table ronde a connu la participation de plusieurs enseignants-chercheurs et d’étudiants.
L’objectif de cette rencontre est de permettre à l’assistance d’appréhender les changements qui ont affecté le pays kabiyè, 120 ans après sa soumission au joug colonial. Selon le directeur du laboratoire HisDAF, Dr Bammoy Nabe (M.C), « la table ronde va examiner l’évolution du pays kabiyè depuis l’accession du Togo à l’indépendance dans une perspective pluridisciplinaire. Il s’agira d’abord de revisiter du point de vue scientifique, l’épisode de l’occupation militaire du pays kabiyè, l’une des dernières phases de la conquête du nord-Togo, ainsi que son passage sous l’admiration française au terme du premier conflit mondial ».
Pour le Vice-président, commémorer la conquête du pays kabiyè est une manière de se souvenir. Cela pose comme question le rapport à un passé collectif des togolais en général et des kabiyè en particulier dans le rappel à soi de ce qui a disparu. Le laboratoire HisDAF en organisant cette table ronde, remplit l’une des fonctions historiques, soutenue et encouragée par les pouvoirs publics : celle de fournir un récit validé du passé commun.
Diverses communications, réparties en deux ateliers ont étoffé cette journée. Le premier atelier portait sur le pays kabiyè : conquête, intégration territoriale et représentations, modéré par Dr Komlan Kouzan (M.C), Vice-doyen de la FLESH. Le deuxième atelier a porté sur la colonisation, changements socio-économiques, culturels et urbains du pays kabiyè et a été modéré par Pr Laré Kantchoa, coordonnateur de l’Ecole doctorale.
Cette table ronde, première du genre à la FLESH, est une initiative qui a été possible en partie, grâce au soutien financier de la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI).